Alors que beaucoup de pays dans le monde, les ondes radios sont encore le monopole de l’Etat, le Maroc au début des années 2000, a choisi de les libérer. C’est en effet, en mars 2005 et après plusieurs décennies de quasi-monopole de l’Etat que le Maroc a permis la création de nouvelles radios privées. C’est grâce à l’arrivé du Roi Mohamed VI au pouvoir, qui a permis cette transition. Ce choix a été motivé par plusieurs raisons. L’une des principales raisons, est la liberté d’expression. La seconde, c’est de bénéficier de la dynamique économique qu’elle peut engendrer et ceci principalement dans le domaine de la publicité.
Vu l’engouement qu’a suscité l’annonce de cette libéralisation, on a pu constater le dépôt, aux autorités concernées, d’au moins une soixantaine de projets, plusieurs stations radios et quelques chaines de télévisions.
Une fois la loi promulguée, ce secteur a vu du jour au lendemain la création de nombreuses stations radios privées, qui lui ont insufflé un grand coup de jeune, a un moment où il est devenu de plus en plus sclérosé et ne répondait plus aux attentes des auditeurs et même parfois aux attentes des acteurs économiques.
Le premier aspect positif de cette loi, est qu’elle a permis de délier les langues et a ainsi offert plus de marge de paroles à l’auditeur Marocain, qui pouvait à présent exprimer ses pensées sans être inquiété. On a aussi constaté, la présence sur les plateaux des chaines radios, d’artistes qui avant étaient bannis des médias et qui n’avaient pas de liberté de parole. Le second aspect positif, c’est l’élargissement du marché de la publicité à plusieurs stations de radios et de chaines de télévisions. Un autre aspect et qui n’est pas des moindres, cette libéralisation a permis l’usage de l’arabe Marocain à la place du littéraire, ce qui était considéré comme une révolution pour ce domaine.
Toutefois cette libéralisation, demeure sous contrôle. En effet, une station de radio comme Hit Radio, a payé cher sa liberté de parole, puisqu’elle a déjà connu un premier procès ayant trait à la liberté d’expression, avec comme verdict prononcé le 14 novembre 2007, le paiement de 9000 euros d’amende pour un traitement léger de problèmes de sociétés supposés sensibles. Elle a subi un second procès, avec comme verdict une amende de 70 000 Dirhams et un retrait d’un an de la licence, prononcé le 9 juin 2010.
Cette libéralisation, a aussi permis de constater plusieurs lacunes plus au moins importantes. La plus remarquable c’est le manque de journalistes et d’animateurs qualifiés. En effet, il a fallu dépenser beaucoup d’argent en formation et recyclage, afin d’offrir au public une information saine.
En mai 2006, on a vu l’octroi de onze licences de radios privées. La pionnière de ces radios on trouve la radio Chada FM qui a été créée le 13 septembre 2006 et qui avant été nommé « Likouli Nass ». Chada FM, s’est spécialisé dans la musique populaire, ainsi que le hip hop marocain. Son but est d’être le plus proche possible de son public à travers des émissions très interactives.
Parmi ces onze radios, on trouve notamment, Hit Radio. Cette chaine appartenant à Younes Boumehdi et dont la première diffusion s’est faite en août 2006, est une chaine qui diffuse essentiellement (40% de musique marocaine) de la musique au format top 40 (à l’instar de ses concurrentes européennes et américaines) et est destinée aux jeunes de 12 à 35 ans. Hit Radio peut s’enorgueillir d’avoir un public qui comptabilise plus de 1,2 millions d’auditeurs quotidiens et ceci grâce à sa présence accru sur le net et ses 74 fréquences. Parmi les DJ résidents de la chaine on trouve des stars à l’instar de Bob Sinclar, David Guetta ou encore David Vendetta.
On trouve aussi la création de Cap Radio, qui a commencé à émettre depuis la première semaine de janvier 2007. Cap Radio est une station basé à Tanger et qui émet en Amazigh et en arabe marocain. Pour sa création Cap Radio a nécessité un investissement de plus de 5 millions de Dirhams. Pour écouter cette chaine, il vous suffit de cliquer sur Cap Radio live.